2018 est une année marquante pour Valtra France, car cela fait maintenant 25 ans que la marque s’est implantée en France. 25 années de challenges, de nouveautés, de partage et de collaboration.
L’histoire a commencé en 1991 à Saint-Jean de Braye. Marque inconnue pour la plupart à l’époque, elle faisait néanmoins envie et suscitait de la curiosité.
« La première question des clients était : d’où vient ce produit ? Et pour la plupart, ils pensaient qu’il s’agissait de produit venant des pays de l’Est, » affirme Eric Ruette, directeur Service Après-Ventes.
Pourtant, la marque n’était pas si inconnue que ça. Elle avait réussi à faire quelques adeptes avant son implantation en France par le biais d’un importateur qui avait distribué sur 5 ans à peu près 600 machines.
De ce fait, à son arrivée en France, pour réussir à se faire connaître, Valtra a commencé à se créer un réseau de quelques concessionnaires. Certains ne voulaient pas laisser une seule chance à Valtra.
« On avait du mal à franchir le seuil de la porte, » raconte Alain Mahé, responsable Régional des ventes sud.
« Puis finalement par la suite, ce sont ceux qui ne voulaient pas travailler avec nous au début qui sont revenus nous demander des années après. »
Mais comment la marque était-elle perçue en France ?
Les premières impressions des tracteurs Valtra à l’époque étaient mitigées car un tracteur Valtra, c’était à la fois une machine robuste, exceptionnelle au niveau adhérence et niveau puissance mais en même temps au look un peu archaïque et viril à cause de son capot carré.Fait amusant, en raison de son impopularité, certains membres de l’équipe Valtra ont dû assister aux premières ventes culture pour présenter la machine, et la faire accepter à des personnes pour qui Valtra sortait de nulle part.
« La plupart des clients trouvaient le tracteur inépuisable, certains voulaient de la technologie que l’on n’avait pas forcément, certains voulaient des gros pneus type 42 que l’on ne pouvait pas monter sur les tracteurs, » nous dit Alain Mahé. Des débuts plutôt hésitants, où il fallait comprendre les besoins du marché français pour leur proposer une machine adaptée à leurs besoins.
Qui étaient donc les premiers clients Valtra ?
Les premiers clients Valtra en France étaient essentiellement des entrepreneurs et bien souvent, il s’agissait de clients insatisfaits par les autres marques, qui ont eu des soucis avec ces dernières, et qui voulaient laisser sa chance à Valtra. Bien souvent, le jeu en valait la chandelle car les tracteurs Valtra étaient et sont toujours des tracteurs robustes et fiables.« Les gens nous disaient, si le tracteur tient là, il tiendra partout. Et ça tenait, » s’amuse Alain Mahé.
Les modèles 6000 et les 8000 étaient les plus appréciés de la clientèle française ; le 6000 pour de l’élevage majoritairement et la grande culture pour le 8000. Ce dernier a connu un grand succès en raison de son niveau performance, de sa puissance et de son adhérence.
Mais ce qui a surtout marqué la clientèle, c’est le fait de pouvoir avoir un « tracteur à la carte ». La possibilité d’avoir un tracteur sur-mesure enthousiasmaient les clients, tant au niveau des coloris que des options. Chaque fabrication de tracteur correspondait à une demande, et c’est toujours le cas aujourd’hui.
Une équipe qui s’est construite au fil des années…
La toute première équipe Valtra aux débuts de la marque en France se constituait de 5 personnes en 1991. Elle s’est ensuite étoffée à une quinzaine de personnes en 1997 puis, par la suite, le chiffre que l’on connaît aujourd’hui : 35 personnes.Toute l’équipe de Saint-Jean-de-Braye a déménagé en 2008 suite au rachat 4 ans plus tôt de la marque par AGCO.
« L’arrivée à Beauvais s’est très bien déroulée, et toute l’équipe a suivi le déménagement. On s’est tout de suite sentis bien accompagnés dans le groupe AGCO. Au niveau SAV, les conditions sont idéales, nous avons tous les outils pour bien travailler, » nous confie Eric Ruette.
Une anecdote de l’époque, lorsque les concessionnaires et responsables commerciaux allaient vendre des tracteurs ensemble, certaines factures étaient pour le moins originales, « Il y avait tellement peu de modèles et d’options disponibles au début que la facture se résumait au nom du tracteur, éventuellement la reprise, et le prix. Et c’était tout, » nous commente Alain Mahé.
Comment se démarquer des concurrents déjà bien en place à l’époque ?
Cela a commencé par la communication : il fallait faire les choses différemment des autres, surtout car la marque faisait ses débuts. Il a donc fallu interpeler les esprits, par exemple avec des publicités parfois un peu « agressives », ou plutôt décalées comme par exemple les publications avec le tracteur couleur vache.Mais la démarcation passe aussi par les lancements de produits. En effet, les premiers lancements ont marqué les concessionnaires et clients Valtra. Par exemple, le lancement des séries Méga en 1996 était pour le moins exceptionnel : les tracteurs sont arrivés sur les bateaux-mouches et débarqués à Paris, aux pieds de la Tour Eiffel.
Mais il y a également eu le lancement des T0 à l’aéroport du Bourget, lieu choisi en raison de l’avancée technologique du tracteur, les équipes voulaient l’associer au contexte aérospatial du Bourget. Le T0 était en effet un tracteur plus moderne en termes d’équipements, même s’il avait gardé son look rustique qui déplaisait à la clientèle française.
Le lancement des HiTech était également un lancement français important avec l’arrivée d’un élément essentiel pour que la marque fasse un bon vers l’avant, surtout sur le marché français : l’inverseur au volant.
Et enfin, le lancement des T4 et N4, qui a littéralement poussé la marque Valtra vers le haut sur le marché français.
« C’est le lancement où j’ai vu le plus de sourires sur le visage de nos concessionnaires. Une très grosse évolution pour la marque, » nous affirme Alain Mahé.
Un immense merci à Eric Ruette et Alain Mahé pour avoir partagé leur expérience sur les débuts de Valtra en France. Merci également à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l’historique Valtra France.