Le tracteur Valtra Série N a été lancé pour la première fois en 2005 à Agritechnica. Pour célébrer le 20e anniversaire de ce tracteur emblématique, nous revenons sur plus de 20 ans d’histoire de la Série N.
Bien avant la série N, il y avait les quatre grands tracteurs diesel pionniers.
Valtra a toujours été un pionnier dans la fabrication de tracteurs puissants équipés de moteurs 4 cylindres. Le modèle 702S, développant 91 chevaux, a été lancé en 1972. À l’époque, il était considéré comme le tracteur 4 cylindres le plus puissant du marché, bien qu’il ait été principalement connu en Finlande. Dix ans plus tard, avec le Volvo BM Valmet 805, l’histoire du tracteur 4 cylindres performant s’est poursuivie, cette fois auprès d’un public plus large dans les pays nordiques. Au début des années 1990, les ventes de Valmet se sont étendues à travers l’Europe, et même au-delà. La nouvelle Série 6000 comprenait des modèles à quatre cylindres, dont des machines emblématiques comme le 6400, resté en production pendant 17 années ! Par la suite, le 6850 a affiché une puissance audacieuse de 120 chevaux. Mais avec le temps, les réglementations sur les émissions ont évolué, tout comme les besoins des clients. Finalement, le successeur de ces machines, la nouvelle Série N, a été présentée en 2005 à Agritechnica. Aujourd’hui, 20 ans plus tard (et près de 65 000 unités de la Série N vendues), nous pouvons affirmer avec confiance que la Série N est la plus grande réussite de Valtra à ce jour.
Le Valmet 702 S turbo a été lancé en 1975. Quelques années plus tard, une tentative a été faite pour devenir un constructeur complet en proposant également du matériel de récolte.
TwinTrac était déjà populaire dans la Série 6000, tout comme aujourd’hui dans la Série N moderne, où près d’un tracteur sur quatre en est équipé.
Il a fallu un certain travail pour trouver la bonne voie.
La Série N n’a pas été le premier tracteur à tenter de remplacer les bons vieux modèles de la Série 6000. Il y a d’abord eu la Série C, plus compacte, puis la Série M, successeur direct de la Série 6000. Malheureusement, ces deux nouveautés ont eu du mal à convaincre les clients. La Série C souffrait d’une cabine trop petite, tandis que la Série M avait une carrosserie devenue beaucoup trop longue. Finalement, le concept gagnant s’est révélé être une sorte d’hybride entre ces deux séries de transition. Cela a toutefois entraîné l’abandon du réservoir de carburant intégré au châssis. Mais cette perte a été compensée par de nombreuses autres caractéristiques et options héritées de la Série 6000.
Bien entendu, les clients de la Série N pouvaient choisir la puissance et les options selon leurs besoins. Tous les modèles étaient équipés de moteurs à rampe commune de dernière génération, de transmissions et d’hydrauliques programmables. Les options de base comprenaient des cabines suspendues et des ponts avant suspendus. À cette époque, la suspension du pont avant utilisait une technologie empruntée à une marque sœur, il ne s’agissait donc pas encore d’une suspension pneumatique. Lors de la première phase de lancement, la gamme comprenait les modèles Classic avec embrayage principal à sec, et les modèles HiTech avec inverseur électrohydraulique. Les modèles Advance, très attendus pour leur hydraulique à détection de charge, sont arrivés environ six mois plus tard.
La numérotation des modèles commençait désormais par “1”. Dès 2008, le plus petit modèle, le N91, a été remplacé par les N82 et N92. Le “Petit N” utilisait l’avant de la Série A, ce qui signifiait l’absence de suspension avant. La seule transmission disponible était alors la traditionnelle HiTech.
La Série N « N n°1 » a rapidement évolué
Le développement était rapide à cette époque. En 2009, les modèles plus puissants de « deuxième génération » ont vu le jour : les Versu (avec une transmission Powershift à 5 rapports) et les Direct (dotés de la transmission à variation continue propre à Valtra). Ces modèles étaient également équipés d’un système hydraulique sophistiqué à commande électronique. Contrairement à leur prédécesseur, la version Advance, ces nouveaux modèles disposaient désormais de circuits d’huile séparés pour l’hydraulique et la transmission. Cette caractéristique, tout comme les nouvelles options de pompes à grand débit, a été particulièrement appréciée par les utilisateurs intensifs.
L’édition 2011 d’Agritechnica a marqué l’arrivée de la « troisième génération » de la Série N, conforme à la nouvelle norme d’émissions Stage IIIB. Les tracteurs utilisaient la technologie SCR (Réduction Catalytique Sélective), avec l’AdBlue comme catalyseur pour réduire les émissions d’oxydes d’azote. L’apparence du tracteur a également été modernisée. Toutefois, le châssis et les transmissions provenaient en grande partie des modèles précédents. Cela dit, le nouveau design de l’avant, avec relevage et chargeur entièrement intégrés, a apporté une agilité nettement améliorée à tous les modèles ! Et bien sûr, l’année suivante a vu l’ouverture du Unlimited Studio ! Les modèles articulés Valtra X ont également été réintroduits dans la Série N de troisième génération. Bien qu’ils aient été reconnus et même demandés par le réseau, les ventes sont restées modestes, et l’« histoire articulée » s’est rapidement arrêtée. Le système primé Valtra LH Link, un relevage avant pivotant proposé en option d’usine pour cette génération, a connu une carrière encore plus courte.
Des tracteurs trois cylindres, mais avec cinq rapports Powershift !
Peu de temps après les modèles les plus puissants, les petits modèles ont été entièrement renouvelés. Ils étaient équipés du moteur AGCO Power 33, c’était la seule fois que des moteurs trois cylindres ont été utilisés dans la Série N ! Les N93 et N103 affichaient des performances moteur plutôt modérées, et il n’était pas possible de les équiper d’une prise de force avant. Par conséquent, les ventes ont été limitées en Europe centrale. En revanche, ces tracteurs compacts au capot plongeant ont rencontré un franc succès dans les pays nordiques.
La version HiTech 5 a également été introduite dans les modèles compacts de la Série N. Autrement dit, cinq rapports Powershift au lieu de trois, avec des changements entièrement électroniques, sans aucun levier ! Cette option a rapidement été étendue aux modèles quatre cylindres N113 et N123. Seul le grand N143, équipé du moteur 4,9 litres, a conservé la transmission HiTech 3.
La gamme haut de gamme Versu et Direct comprenait les modèles N143 et N163. Un peu plus tard, même le N123 a été ajouté, principalement à la demande du marché français.
La première génération de la Série N lancée en 2005
La Série N de Valtra a toujours été une machine polyvalente, comme ce modèle N123 dans une forêt enneigée.
Les quatrième et cinquième générations de la Série N Valtra, beaucoup de puissance, mais toujours en douceur
Le moment est vite venu pour une mise à jour majeure. La quatrième génération de la Série N, avec une cabine et un design entièrement nouveaux, a été présentée un an après le lancement très réussi de la quatrième génération de la Série T. La production en série a démarré en 2016. La gamme comprenait six modèles de taille et d’apparence similaires, tous équipés de moteurs quatre cylindres. Cette introduction coïncidait avec l’entrée en vigueur de la norme européenne Stage IV sur les émissions.
Les modèles d’entrée de gamme N104 à N124, équipés du moteur AGCO Power 44, étaient disponibles uniquement avec la transmission HiTech (5). Ce furent également les derniers modèles pouvant recevoir l’embrayage à turbine HiTrol, une option très appréciée dans les pays nordiques, mais peu connue en Espagne ou en France. Lors du passage à la norme Stage V, la Série G, plus compacte, a pris le relais dans cette catégorie de puissance. Ainsi, lorsque la production des petits modèles de la Série N s’est arrêtée en 2020, il a aussi fallu dire adieu à HiTrol, après plus de 30 ans d’histoire.
Les trois modèles les plus puissants, N134 à N174, ont introduit une nouvelle combinaison d’équipements : la version Active (hydraulique LS avec leviers mécaniques), qui a rapidement gagné en popularité. Ces modèles, équipés du moteur AGCO Power 49, ont bénéficié de plusieurs évolutions depuis leur lancement. En 2019, la norme d’émissions a été mise à jour modèle par modèle vers le Stage V, et la suspension hydraulique du pont avant a été remplacée (à nouveau) par la suspension pneumatique Aires.
La quatrième génération de la Série N était également disponible avec un relevage avant pivotant.
La Série N Valtra de quatrième génération, lancée en 2015
La Série N Valtra de cinquième génération
En 2021, la Série N a évolué de la « quatrième » à la « cinquième » génération, avec une mise à jour majeure de l’intérieur de la cabine. À cette occasion, le logiciel est devenu compatible avec la réglementation européenne RMI. Ce changement s’est également traduit visuellement par l’ajout de feux de jour de série. Depuis plusieurs années, le modèle le plus puissant est aussi le plus populaire : 42 % des tracteurs de cinquième génération de la Série N sont vendus avec la transmission Direct CVT, soit légèrement plus que les modèles Active, qui arrivent en deuxième position. Durant ces 20 années, le modèle le plus vendu a été le N101, avec 6 400 unités, mais le N175 est déjà en train de le rattraper ! On peut donc affirmer que la Série N Valtra est aujourd’hui plus puissante et plus fluide que jamais.
Cette année à Agritechnica, un Valtra N175 Direct sera exposé avec une personnalisation Valtra Unlimited. Pour visiter Valtra à Agritechnica et recevoir votre cadeau, préinscrivez-vous ici : Vous ne pouvez pas vous rendre à Agritechnica ? Demandez une démonstration de la Série N de cinquième génération à votre concessionnaire Valtra local.
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