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Des Valtra dans le causse de sauveterre

Situé entre la vallée du Lot et les gorges du Tarn, le causse de Sauveterre est une zone montagneuse avec de grandes étendues agraires dévolues au pastoralisme et donc propice à l’élevage laitier d’ovins essentiellement. Ce territoire montagneux est interrompu par des dolines (zone d’érosion des calcaires) où s’accumulent des sédiments, rendant donc ces zones propices à la mise en culture de certaines céréales. C’est sur ce territoire de Lozère à proximité de l’Aveyron que nous retrouvons le GAEC D’Inos, des frères Olivier et Francis POUJOL. Cette exploitation aux 800 brebis laitières de race Lacaune possède aujourd’hui 3 Valtra : N134 Versu chargeur ; T154 Versu SmartTouch & T174e Direct.

Si nous remontons dans le temps, l’exploitation n’était pas du tout la même qu’aujourd’hui. Jusqu’au début des années 1990, l’exploitation élève des brebis Lacaune à viande et reçoit même une médaille d’Or au concours agricole de Paris en 1990. C’est Olivier Poujol qui décide en 1991 et suite à la reprise de l’exploitation, de passer le troupeau en ovin lait de race Lacaune. Le lait sert alors à la production du fromage Lacandou. En 1997, un tournant stratégique est pris puisque l’exploitation commence sa conversion en agriculture biologique. En effet, il est alors impossible pour l’exploitation de rejoindre l’AOP Roquefort car les quotas de l’appellation étaient déjà tous occupés. En 2000, le lait peut être vendu comme lait bio à la Bergerie de Lozère. C’était alors la 5ème exploitation laitière bio du secteur. Aujourd’hui, la Bergerie de Lozère compte 60 adhérents bios et transforme tout ce lait de brebis en yaourt bio pour la marque Vrai.

T174e Direct au broyage de cailloux.

En plus des 800 brebis dont 650 traites quotidiennement, l’exploitation possède un second site qui sert à la préparation de reproducteurs Lacaune de haute valeur génétique en prestation pour le GID (Génétique Innovation Développement) Lacaune. Ces animaux collectés auprès des sélectionneurs de la région sont mis à la reproduction pour ainsi être proposés à la vente en France ou à l’Export. Ce sont donc 1200 bêtes qu’il faut nourrir quotidiennement.

Enfin, l’exploitation possède 400ha bio dont 190 de causses uniquement utilisés pour le pâturage et 210 labourables avec une diversité de cultures : luzerne en majorité pour l’alimentation des brebis puis du blé, du méteil (mélange céréales et protéagineux) pour la ration et ensuite du seigle, du sarrasin, des lentilles. De l’orge de brasserie va être semée sur 23ha en 2020 pour répondre à une demande croissante de brasseries artisanales biologiques.

Olivier et Benjamin lors de la moisson 2019.

Avec seulement 1 salarié, Benjamin, à l’année et 2 personnes temporaires au moment des agnelages et semis (tous les 2 sur l’automne) les 3 tracteurs ne chôment pas, environ 2200h/an.

L’histoire avec Valtra commence en 2016 lors de l’achat du T174e Direct pour remplacer un tracteur germano-américain « à la consommation de carburant excessive » d’après Olivier. Olivier Poujol connaissait Valtra depuis 2011 puisque Serge Vaysset le commercial local de la CADAUMA suivait cette exploitation mais c’est uniquement avec l’arrivée de la 4ème génération que l’exploitation a pris le pas du changement. Et tout s’est accéléré très vite puisqu’en 4 ans, les 3 tracteurs concurrents ont disparu de la cour pour faire place à 3 Valtra de 4ème génération dont 2 SmartTouch : N134 Versu et T154 Versu. Olivier Poujol se permet même de dire « le Valtra n’a plus rien à envier aux autres depuis le SmartTouch ». Chaque tracteur a maintenant sa tâche et est configuré suivant les contraintes locales. Par exemple, le T174e Direct est équipé de pneumatiques Michelin en 650/75R38 pour une meilleure adhérence dans les coteaux. Ce tracteur sert lors du broyage des cailloux (100h/an avec un rotor d’1m80), du déchaumage (4m75 pour 19 dents) ou lors de la fauche (faucheuse triple à tapis). De plus ce tracteur est équipé du QuickSteer permettant d’accélérer le braquage du pont avant.

Olivier Poujol rajoute « Le braquage est très bon même avec un long empattement de 6 cylindres. Cela nous a surpris et surprend toujours aujourd’hui nos voisins ».

T154 Versu SmartTouch et sa presse enrubaneuse Kuhn.

Enfin ce tracteur est équipé d’un poste inversé pour valoriser la revente de ce tracteur. En effet, l’exploitation finance tous les tracteurs avec AGCO Finance en faisant de la location entretien inclus. Le souhait d’un package complet sert dans la maitrise des coûts annuels de mécanisation.

Pour les autres tracteurs, le N134 Versu est celui qui sert à l’alimentation quotidienne, aux chargements des bottes aux champs ainsi qu’aux préparations légères des sols. Ce tracteur est donc équipé de la pesée instantanée Q-Companion de chez Quick pour estimer des rendements de foin ou enrubannage, faire des contrôles lors de l’achat de paille ou encore suivre le PTAC des remorques et le remplissage du semoir. Ce tracteur est aussi équipé d’un crochet ramasseur Dromone pour un attelage et dételage facile avec la mélangeuse ou le plateau de fourrages. Enfin, le T154 Versu est le plus polyvalent. C’est celui qui tire la presse enrubanneuse, laboure et participe à l’épandage du fumier de brebis composté. Le SmartTouch devient alors un vrai atout pour parfaire les conditions du chauffeur et accroitre le confort quotidien. De plus ce tracteur est équipé d’une caméra intégrée au SmartTouch pour un suivi de l’enrubannage.

Chantier de broyage de cailloux : N134 Versu SmartTouch à l’andainage et T174e Direct au broyage.

Vous l’aurez compris, cette exploitation laitière située sur une zone accidentée n’est pas toujours évidente à travailler avec des sols peu profonds (15cm) et pleins de cailloux. Elle a fait le pas pour la marque Valtra en 2016 et ceci n’est pas prêt de s’arrêter. En plus de la qualité du SAV fourni par la concession CADAUMA et leur agent de proximité : Patrick Poujol, exploitant et salarié sont satisfaits du confort, de la robustesse, de l’adhérence et de la consommation des tracteurs. Les origines finlandaises et forestières de Valtra sont des atouts indéniables dans ces zones d’altitude.

De gauche à droite : Benjamin Valentin l’employé, Serge Vaysset Commercial CADAUMA, Jérôme Reynier Directeur CADAUMA, Olivier Poujol associé du GAEC.